mercredi 22 décembre 2010

De la terre au textile










Jusque vers les années 1800, traditionnellement les CORNET étaient Bergers. Il y avait à l’époque, rien que pour la commune de VAUX plus de 10 bergers. Les chiens bergers Picards étaient réputés comme étant de bons gardiens de troupeaux à la fois rapides, obéissants et compagnons fideles des bergers solitaires.

La SOMME était réputée pour la qualité de sa laine, et pour sa belle teinture bleue la waide (teinture des lainages portés par les rois), ainsi que pour son tissage fin (laine et soie)
Vers 1795, Hubert CORNET, fils, petit fils, arrière petit fils de bergers de VAUX en AMIENOIS interrompit cette tradition de vie nomade, de plein air et de liberté pour devenir Sayteur[1].
Les marchands d’AMIENS qui avaient à l’époque un besoin croissant de produits finis avaient incité les fabriques à multiplier leur main d’œuvre, et c’est ainsi que quasiment dans chaque maison des environs d’AMIENS se sont mis à battre des métiers à tisser, la matière première étant livrées par les fabriques.
Par exemple, lors du recensement de 1836, sur 919 habitants répartis sur 212 foyers, il y avait 308 sayteurs-tisseurs et 43 fileuses. Adultes et enfants dès 12 ans travaillaient en se relayant sur les métiers installés dans la pièce principale de la quasi totalité des maisons, et les petites filles apprenaient à filer au rouet dès le plus jeune âge pour imiter leurs mamans, mais surtout pour être dès que possible productives.
Aucun CORNET, aucun BLANDUREL n’a dérogé à cette règle. Les travaux liés à l’agriculture étant alors relégués à un plan saisonnier pour des revenus d’appoint.

photos prises sur internet

[1] La Saieterie est un ensemble composite d’étoffes légères, rases et sèches, en laine peignée, avec l’addition autorisée d’un seul fil de soie à chaque fil de cette laine: le "fil de Sayette".










CORNET-BLANDUREL Notre "souche à VAUX en AMIENOIS


Alors que le roi Soleil brillait avec sa cour à Paris et à Versailles,
Les paysans picards tentaient de survivre durement mais dans la dignité.

Dans les campagnes, on ne bougeait guère de son village, On naissait, on prenait femme, on fondait une famille, on mourrait dans la même paroisse, sous le regard de chacun de génération en génération. Parfois le métier qu’on exerçait, par exemple berger, vous amenait à quelques kilomètres pour prendre femme, ce qui n’était pas toujours bien vu et donnait lieu à des représailles ou à des manifestations bruyantes (tintamarre) de la part des autres jeunes gens
Faire une généalogie, lorsqu’on est originaire de cantons situés au Nord d’AMIENS et bien souvent des mêmes villages, ce n’est pas trop compliqué jusqu’au développement de l’aire industrielle : la consultation des registres d’Etat civil, et avant eux des registres paroissiaux suffit.
Fort heureusement en ce qui nous concerne :  quels autres documents auraient laissé des traces de vie chez les familles modestes ? Pas d’actes notariés tels des contrats de mariages, ou d’acquisition quelconque pour les pauvres, rarement des condamnations de justice, car le regard des habitants du village ou tous se connaissaient, la forte prégnance de la religion et du curé   étaient les meilleurs garants de vies ou les déviances à l'ordre moral étaient réglaient  par la communauté souvent de manière préventive.
10 générations avant mon arrivée dans ce monde, vers l’an 1657, et certainement encore bien avant, les CORNET et les BLANDUREL étaient de père en fils manouvriers, petits artisans locaux, et surtout à la fois journalier et tisseur à façon, de mère en fille, on était ménagère et fileuse.
Il n’y a plus maintenant de CORNET ou de BLANDUREL à VAUX. Ils sont progressivement tous partis vers les entreprises de textile, à la fin du XIXème siècle : AILLY sur SOMME et AMIENS.
De même qu’il n’y a plus de GAVOIS, de LAMOUR, à HAVERNAS ou à HARLOY les PERNOIS. Tous attirés vers « une vie meilleure » tout du moins l'espéraient ils...
Si : des pierres tombales vétustes étaient encore en place au cimetière de VAUX y a une trentaine d’années, ce n’était pas des concessions (ils n’en avaient pas les moyens…), elles ne sont plus là maintenant !
Si : deux CORNET sont inscrits sur la plaque servant de monument aux morts à VAUX.
Et maintenant nous sommes tous dispersés,
souvent ignorants des uns et des autres

Photo : jean Claude PLACIARD

mercredi 15 décembre 2010

MARIE ALINE

BOISBERGUES PETIT VILLAGE RURAL
36 Km d'Amiens
311 habitants en 1836
81 habitant en 2010

C'est dans cette petite commune que Marie Aline DOUILLET (née le 25 juillet 1855, et DCD le 7 mars 1903) a donné naissance à son seul fils Prudent.
Toute la famille des parents de Marie Aline (les FAMECHON et les BINET) étaient de BOISBERGUES depuis au moins 1745, et certainement bien avant. Ils étaient domestiques, manouvriers, fileuses
La mère de Marie Aline, Prudence FAMECHON domestique dans une ferme "le quenel" à HAUTE VISEE lieu dit près de DOULLENS, y avait fait la connaissance de Jean Baptiste DOUILLET Berger, lui même fils et petit fils de berger. Ils ont eu deux enfants Marie Aline et sa sœur Marie Irma.

Marie Aline était mère célibataire et d'origine pauvre. La situation était très dure pour ce genre de familles à l'époque, d'autant plus que sa mère prudence est DCD lorsqu'elle avait 10 ans, et sa petite sœur Marie Irma 4 ans, et que son père s'est rapidement remarié.

Elle aussi allait de ferme en ferme, faire de la couture, et s'occuper du linge comme l'avait fait sa mère avant elle.
Elle emmenait avec elle son petit garçon (Papa Prudent) à chaque fois que les maîtres le permettaient. Il devait rester sagement assis sur le petit banc de couturière tout au long de la journée. Peut être que l'été il lui était permis de s'amuser dans les cours des fermes, et au fur et à mesure qu'il grandissait, de donner à manger aux poules, de ramasser de l'herbe pour les lapin.
C'est certainement dans cette ambiance qu'il a acquis un grand amour et une réelle connaissance de la nature, un grand savoir faire pour élever volaille et lapins.

Marie Aline est DCD à 48 ans. elle avait épousé tardivement Louis MORT, manouvrier et vivait à LUCHEUX, petite commune près de DOULLENS.
Elle a habité quelques temps chez son fils Prudent et sa bru Fernande, mais ses racines lui manquaient, elle est retournée à LUCHEUX.
Elle vivait pauvrement, et Papa Prudent l'aidait financièrement chaque mois.

Elle est DCD à l'hôpital de DOULLENS.
Est elle enterrée à LUCHEUX ou à BOISBERGUES ?

Au prochain printemps, je me promets d'aller à BOISBERGUES sur les traces familiales. Il semble qu'il y ait encore des FAMECHON et des BINET dans les villages des environs. Et puis il y a les archives municipales de l'époque.


C'est ça aussi la généalogie :
découvrir des lieux,
faire de nouvelles connaissances
Créer de nouveaux liens

Alors, qui dans la famille veut participer de loin ou de près avec moi à cette recherche ?

Photo précieuse : seule photo de la famille de Papa Prudent
MARIE ALINE


lundi 13 décembre 2010

LA BRANCHE CORNET


VAUX en AMIENOIS
6 Km d'AMIENS... le bout du monde !

CORNET : Le patronyme de Maman Fernande


1678 : "Louis XIV, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre"

1678 : c'est, à ce jour, la date la plus éloignée que j'ai trouvée de notre lignée CORNET, tous à FREMONT, lieu dit du petit village de VAUX en AMIENOIS. Il s'appelai Jean, comme son fils, le fils de son fils après lui et certainement comme son père si il était aîné, et le père de son père.

Tous manouvriers, ouvriers de ferme, et tisseurs à domicile (saiteurs) de génération en génération, les femmes elles étaient ménagères et fileuses. - Le textile était un des fleurons économique d'Amiens reconnu dans le monde entier -
Tous se mariaient entre voisins, cousins, cousines. tous se connaissaient, tous s'entraidaient, veillaient ensemble par petits groupes, tous devaient aussi se quereller comme dans toute micro société

Ils étaient très nombreux les CORNET à VAUX, il n'en reste plus. Ou s'en sont ils allés ? à nous de les retrouver....
Ils sont 2 à être inscrits sur le monument aux morts, plus un seul sur la liste des habitants de la commune
Il n'y a plus de traces d'eux au cimetière - Ils n'avaient pas les moyens d'acheter un concession -


« Une des caractéristique des pauvres à travers l’histoire c’est qu’ils ont disparu sans laisser de traces : ils n’ont pas écrit leurs mémoires, ils n’ont laissé aucune œuvre artistique, littéraire, ou historique qui soit un témoignage direct de leur vie »[1]
Pierre DESBUREAUX
Maman Fernande élevée à l'orphelinat
ne connaissait pas ses origines

Photo prise sur internet

[1] Pierre DESBUREAUX, La pauvreté en Picardie de 1789 à 1936, Ed Libraire du Labyrinthe 2009

vendredi 10 décembre 2010

A TOUS LES DESCENDANTS DE PAPA PRUDENT ET MAMAN FERNANDE


NOUS DESCENDONS TOUS
DE
PAPA PRUDENT ET MAMAN FERNANDE
  • En entreprenant ce travail de longue haleine, je me suis fixée 2 objectifs

  • Objectif 1 : travail de recherches généalogiques et l'écriture d'un "livre illustré" ayant pour objet de retracer le vie de nos ascendants dans le contexte de l'histoire picarde et française. la date butoire que je me suis fixée serait au mieux décembre 2011
  • Objectif 2 : Retracer la descendance de Papa Prudent et de Maman Fernande, et faire avec tous une manifestation familiale qui permette (en tout cas ceux qui le souhaiteront ) de se retrouver au cours d'une grande fête, et de prendre des contacts, se serait au mieux à l'été 2012
Tout ce travail est bien entamé, mais maintenant j'aurais besoin de la contribution de chacun
  • Je suis loin d'avoir les coordonnées de chacun et même j'ignore certainement l'existence des plus jeunes. J'ai notamment à cette occasion renoué des contact - avec joie - de cousins que j'avais perdu de vue depuis plus de 50 ans, c'est à dire depuis mon enfance - contextes familiaux qui échappent à des enfants ! -
  • J'ai besoin de documents : lettres, photos, cartes postales, commentaires, souvenirs, anecdotes .... et bien d'autres choses qui pourraient alimenter ce travail.
  • j'ai "pompé" au maximum dans la mémoire de ma mère (Liane 89 ans, dernière descendante directe), dans ses photos, dans ses courriers, notamment la période de guerre, mais j'ai besoin d'autres points de vue.... Les aînés de mes cousins se souviennent, les plus jeunes ont peut être entendu parler. Chacun à sa propre objectivité, et pour ce travail, je ne peux pas m'en tenir à un seul angle de vue.
  • Je suis devenue "un modeste rat" des archives et bibliothèque, d'internet.... Mais il y a tant à faire qu'on peut bien, si vous le voulez partager le travail !!

MAINTENANT
JE COMPTE AUSSI
SUR LA CONTRIBUTION DE CHACUN

Photo, archives familiales

Pourquoi faire sa généalogie ?


Nous sommes de plus en plus nombreux de par le monde à faire un travail de généalogie.
Avec un peu de méthode, beaucoup de curiosité, d'esprit de déduction, en encore plus de patience, il n'est pas trop difficile,de trouver des réponses sur ses origine.
  
Mais que faire de toutes ces données brutes que l'on peine à trouver.
Rechercher nos ancêtres, tous modestes travailleurs laborieux Picards qui ont tenté de survivre à leur sort, et n'ont eu de cesse d'essayer d'améliorer leur condition de vie et celle de leurs enfants, c'est bien répétitif et bien peu stimulant puisqu'à l'avance on sait quasiment ce que l'on va trouver (familles nombreuses, manouvriers, sayteurs, tisseurs, fileuses, bons catholiques, modestes habitants de modestes villages....)


Et pourtant,
dès qu'on donne une autre mesure au travail,
c'est magique

Pour situer notre histoire dans le contexte historique, sociologique, culturel et simplement humain des époques successives, apporte au travail de recherche arride une toute autre dimension.

Pour m'aider, toutes les bonnes volontés sont les bien venues, j'aurai besoin de tous, je pense aux jolis cousins de la Réunion, de Toulouse, à leurs enfants, petite enfants, A ceux qui sont tout simplement restés dans le Nord de la France, et à tous ceux que je ne connais pas encore qui s'en sont, au cours des années, allés de-ci de-là. 
Grace à la magie d'internet et de facebook, on peut trouver et retrouver des "cousins" dont l'ADN est proche, mais qui ont évolué chacun à leur gré, à leur rythme.
Pour moi, c'est toujours un immense plaisir de prendre des contacts.


outre à ma mère,la dernière Douillet
A mes filles et petits enfants, 
aux enfants de Daniel et ses enfants et petits enfants
c'est à tous les descendants de de Fernande et de Prudent 
que je dédie toutes les lignes qui vont suivre


Photo : Havernas, tout petit village picard ! pris sur internet